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HELLFEST 2010 : LAST DAY IN WONDERLAND ! – Part 3 sur 3 –

Posted in HELLFEST 2010 with tags , , , , , , , , , , , , on 23 juin 2010 by JATA LIVE EXPERIENCES

CHAPITRE 5 : Dernière ligne droite.

Dimanche 20 Juin 2010

Kiss, leur seule date en France.

Kiss, leur seule date en France.

Avez-vous déjà vécu en une aussi courte période tant d’évènements marquants que leur juxtaposition provoque dans votre esprit comme un chaos inattendu ? Nous voici au réveil de ce KISS day, traversé par un bien étrange sentiment, comme abasourdi par la puissance des émotions vécues hier, un samedi qui n’a de cesse de hanter nos esprits tant il fut riche. Une journée qui nous a propulsé de l’autre côté du miroir.

Aéroport de Nantes en ce 20 juin 2010 ...

Il convient pourtant de reprendre nos esprits et de réaliser que le nouvel et dernier épisode clissonnais propose aux festivaliers rien moins ( avec Rammstein, il faut en convenir ) que le spectacle hard-rock le plus spectaculaire au monde, celui pour lequel je vibre depuis mes 13 ans, celui du groupe qui m’a donné l’amour de cette musique et qui restera à jamais le number one in my heart !

La show sera t-il à la hauteur de la réputation des Américains ?

Cerise sur la gâteau, c’est le seul show que donnera le Baiser dans l’hexagone, le festival ayant obtenu l’exclusivité du groupe dans notre pays. Pour les organisateurs, c’est l’occasion de pénétrer pour la première fois le top 5 mondial et de faire basculer le festival de la petite bourgade bretonne dans une nouvelle dimension. C’est la raison pour laquelle, hier soir, sur la MainStage 1, les techniciens étaient déjà à pied d’œuvre dès la fin du concert d’ Alice pour agrandir la scène, apposer trois avancées et commencer à installer l’imposant matériel de KISS ! Aujourd’hui, juste pour mes idoles, plus de 130 techniciens et 15 semi remorques ont envahi la fourmilière invisible du site.

Sur Kissintime radio, quelques jours plus tôt, j ‘avais donné deux rendez-vous, vers 11 heures puis à la fin du festival afin que la famille KISS ARMY FRANCE et tous ceux qui le souhaitent se retrouvent plus facilement. En l’absence de mes amis marseillais Sylvain et Michou, me voici investi d’une tâche qui m’honore mais me tracasse aussi. Tout comme Jean-Claude et pas mal d’amis, je ne veux pas rater certaines prestations. Je me suis aperçu par ailleurs durant ces deux jours que l’endroit n’est pas le plus approprié pour un tel rencart . Enfin, on verra bien !

Jean-Claude retrouvera Marie Joëlle et Didier un peu plus tard dans la journée.

Me revoici dans l’arène Hellfest où du son qui se propage de la MainStage 2 ressurgi des fantômes du passé. BLASPHEME est de retour ! 25 ans après, revoici ces pionniers du métal hexagonal qui font à Clisson un retour inattendu et offriront même deux chansons inédites de leur nouvel album ( retardé en septembre ) dont l’excellent Carpe Diem. Le soleil est de la partie, l’ambiance est bon enfant, de vieux fans n’en croient pas leurs yeux mais le stress s’invite à la fête. Pas facile de se retrouver sur une telle scène après tant d’années de congélation ! Toutefois et malgré quelques solos de six cordes un brin laborieux, le charme opère et j’ai du mal à filer vers le rendez vous, inutile …

Marc Fery, le grand retour de Blasphème !

Un bain de Général Surgery! Pict : Ozirith

Me voici devant la Rockhard tent. Comme je le prévoyais, je ne trouve aucun fan du baiser, juste le spectacle particulièrement ensanglanté de GENERAL SURGERY, un combo qui ne fait pas dans la dentèle ! Un grindcore  surpuissant associé à un visuel qui  me fait sourire, si bien que je me surprend à apprécier un solo groovy vite anéanti par le growl qui suivra. Bienvenue dans la boucherie !

Le public chante Vengeance Barbare avec Blasphème

Heureusement, les trente minutes dévolues à BLASPHEME ne sont pas arrivées à leur terme. Je savoure ainsi le classique Vengeance barbare sur lequel le public donne de la voix et prouve au groupe que ce retour fut une réussite !

Sur la gauche, le matériel de Kiss est en place. Tout est soigneusement calfeutré sous des draps noirs qui ne laissent rien apparaitre de l’infrastructure démentielle déployée dans la nuit. Aucun groupe ne hissera d’ailleurs son backdrop au fond de cette immense estrade à l’exception du groupe de Lemmy.

Place au  Motörhead français d’ailleurs : VULCAIN . Enchainer deux groupes des 80’s qui chantent dans la langue de Molière, ne nous le cachons pas, ça fait quand même du bien ! Or, le show de Vulcain, rageur, furieux et disposant d’un trio homogène dont la voix rugueuse de Daniel Puzio est un atout non négligeable, je ne le découvrirait véritablement que plus tard sur youtube en montant mon DVD . J’entends pourtant bien les excellents Ebony, Rock’n roll secours ou Le fils de Lucifer mais, autour de moi, c’est la déferlante !

Vulcain, le come back des Motöread français !

Devant la MainStage 1, je retrouve nombre de fans de KISS, connus ou inconnus, qui sont déjà en place, frais comme des gardons, pour le moment tant attendu ! Il y en a tellement qui arrivent de droite et de gauche que nous sommes tous propulsés dans le tourbillon des retrouvailles et autres présentations, le tout sous les riffs de Vulcain.

De bonne heure, les places sont chères pour ce soir pour les Kiss girls et les childs !

Il y a là d’autres accrédités : Laurent Lahierle qui a fait la promo du fest’ sur Radio Morvan, Didier Jernasz l’administrateur du forum Boomerang, Thierry Selva ( présent depuis vendredi ) qui filme beaucoup pour le KJ Web TV ainsi que les kissettes et tant d’autres fans qu’il m’est impossible de tous les évoquer. Bien-sûr, les retrouvailles sont chaleureuses car ce sont les quatre coins de la France qui se retrouvent ici, à Clisson. Certains étaient à Genève il y a un mois, j’en reverrai d’autres à Barcelone dans quatre jours mais pour la plupart, nous nous découvrons où nous revoyons pour la première fois depuis le phénoménal concert de Paris Bercy de 2008 .

Jérôme, Sylvie et J.C en vedettes dans Presse Océan

Quelle ne fut  pas ma surprise quand Francis Marchal, un fan de l’est, me déploie la page de Presse Océan avec  photo et article sur Sylvie et surtout sur le 129 ème concert kissien de   Jérôme !

Sous le son de Vulcain, pas facile de s’entendre parler. J’amène donc Laurent et Didier en zone presse et leur fait visiter les lieux, quasi déserts de si bonne heure. C’est enfin l’occasion de retrouver Jeff que je n’avais plus revu depuis cette fameuse répétition de Yotangor !

11h42 - Titi, Jeff, Didier et Lolo -

Malheureusement, nous manquons à cet instant précis un savoureux moment de cette édition : des milliers de fans rappellent et acclament Vulcain en entonnant la paillarde Digue du cul ! Trop fort !

Devant la MainStage 1, les Kiss fans se sont multipliés, Seb et Sylvie sont là, Pierrot aussi … Patrick Sacchi le viennois de l’ Isère  est  présent avec son fils Cyril Jimmy en profite pour offrir à Shandi un cadeau inestimable à ses yeux : un des deux  médiators Twisted Sister que Jay Jay  French lui a donné la veille ! Il n’a pas oublié que l’adorable petite fille nous avait permis de lui ramener la baguette d’ Eric Singer à Genève. Elle semble ravie mais surtout très touchée, à l’image des adultes qui assistent à la scène.

Jimmy offre le médiator à Shandi sous les regards explicites de sa famille

SABATON : pour faire la fête ! Pict : Seb

Vite, je file quelques mètres à droite où les excellents Suédois de SABATON, découverts récemment grâce à Adrien ont débuté leur show. Si les textes évoquent guerres et autres champs de batailles, le power métal proposé par le groupe de l’excellent frontman Joakim Brodén, Ray ban de rigueur sur tête rieuse à crête, se veut festif et joyeux. Les nombreux aficionados ne s’y trompent pas, sautant à souhait tels un groupe de potes dans une taverne Irlandaise.

Avec Piotr pendant SABATON

J’aperçois alors un drapeau polonais et me dirige vers Piotr afin d’échanger quelques mots avec un ressortissant de cette contrée dont mes ascendants sont originaires. Il n’a pas fait le chemin pour rien. Son plaisir se lit sans difficulté, tout comme celui d’une foule conquise par les hymnes imparables que sont Coat of  arms Primo victoria, Ghost division ou l’excellent medley qui conclut un show des plus festifs !

Joakim Brodén fait sauter le peuple Hellfest. Pict : Seb

Joakim Brodén fait sauter le peuple Hellfest. Pict : Seb

Si les festivaliers se comptent désormais par dizaine de milliers, il est encore facile de rejoindre les premiers rangs.  Entouré de beaucoup d’amis, c’est chose faite pour assister aux facéties d’un autre groupe suédois, un trio dont j’avais entendu dire le plus grand bien : FREAK KITCHEN.

Les improbables Suédois de Freak Kitchen

Christer Örtefors ne laisse personne indifférent !

Christer Örtefors ne laisse personne indifférent !

Affirmer que ce qui va être proposé n’est pas original serait malhonnête. Difficile de qualifier cette musique : sur une base de classic hard-rock, de multiples variations et autres défis techniques s’entrechoquent et déstabilisent l’auditoire. Parfois difficile à suivre pour un public non averti, le groupe déboussole d’abord la majorité du public en l’ embarquant vers des contrées inexplorées, le tout sur fond de bonne humeur et de délires communicatifs.

Mattias Eklundh, le délire personnifié

Mattias Eklundh, le délire personnifié !

Ainsi, Mattias Eklundh, l’excellent chanteur guitariste  affublé d’ un T.Shirt de son idole Gene Simmons qui lui confère toute la sympathie des premiers rangs, vogue de délire en délire et introduit chaque titre devant une assistance hilare en nous déballant d’abord le totale du GPS local : ‘Tournez à droite, tournez à gauche’  puis en naviguant à vue ‘ Je suis une petite fille’ , ‘Edith Piaf’, ‘Vive la France’ et autres onomatopées …

Freak Kitchen, de grands techniciens délirants. Pict : Seb.

Lorsque l’on tourne la tête à gauche, que dire du bassiste Christer Ôrtefors ( à vos souhaits ! ), un barbu coiffé d’un casque de motard des années 50 surplombé de lunettes ! Savoureuse présence et belle voix lui aussi, souvent en soutien mais aussi en solo  sur l’efficace  Razor flowers, délicieusement heavy aux refrains pop et ciselés. Seul le batteur Björn Fryklund reste sobre … Quoi qu’il en soit, après quelques minutes de digestion, nous voilà dans le tempo, surtout après l’irrésistible Speak when spoken to repris en cœur par un hellfest séduit puis enchanté de découvrir des bizarreries du nom de Teargas jazzMurder groupie ou Pono Daddy ! Et même si parfois leurs compos s’égarent vers des chemins tortueux, retrouvent la lumière puis s’embourbent à nouveau dans des sables mouvants, elles finissent toujours par revenir à la surface et à remporter ce perpétuel combat témoin d’une complexité qui désarçonne l’auditeur tout en le domptant progressivement.

Propaganda Pie qui clôture le concert réussit l’exploit d’allier une monstrueuse technicité à une mélodie que l’on peut chantonner. Quant-à Mattias, il ne quittera pas la scène sans se donner des coups de jack sur le crane et de révéler au public :

– Hey, it’s a new song !

Un  facétieux délire bienvenu, frais, surprenant et qui a filé une banane générale !

Devant la MainStage 1, dès le départ de Freak Kitchen, La Kiss Army France se retrouve.

D’autant plus qu’il y a de quoi être heureux. Les amis se multiplient. Sylvie Bonin et Phil Curey, ont enfin trouvé le chemin depuis leur village perdu entre Dijon et Auxerre. Quel plaisir de les retrouver  après une première rencontre à Bercy et les avoir reçu chez nous l’été dernier ! Ils arrivent même avec un ch’ti cadeau qui fait trop plaisir : un jeu de cartes Kiss ! Thanks a lot to them ! D’autres fans me sont présentés : Didier Rivet ou Jean Mi Clenet avec lequel le courant va vite passer …

Partout déjà, des groupes identifiables attendent ...

La Kiss family grandit à vue d’oeil même si, dans un tel cadre, les sensations n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé à Genève. Ici, il y a les concerts, le soleil, la poussière, l’entourage, d’autres couleurs, d’autres saveurs.

Difficile de se poser pour converser, tout va trop vite. Et puis, le décalage est évident. Il y a  ceux qui ne viennent voir que Kiss ou surtout Kiss, leur candide fraicheur festivalière est symbole de découverte absolue. Elle se heurte à ceux qui ont plus qu’apprivoisé le lieu et dont l’expérience des trois jours passés ici, jeudi compris,  s’accompagne d’une usure inodore, incolore tant cette adrénaline qui nous inonde se couple  à une insondable addiction pour la formule du Hellfest. Nous sommes plongés dans cet univers ou plus rien d’autre n’existe . Quatre jours loin de toute actualité dans l’univers de la musique, du plaisir et de l’amitié.

Qui a dit que la Kiss Army France ne savait pas poser ?

L’apparition de Christian Renard, comme d’habitude, n’est pas passée inaperçue ! Avec la denrée, tout de jaune vêtu (mais présent depuis le premier jour – Non, je ne veux pas imaginer l’odeur dans le déguisement ! -), ce classieux Kiss fan sera le festivalier le plus photographié.  Une page entière lui sera même consacrée dans le futur numéro spécial de Rock Hard !!! Si Christian capte l’attention des curieux et des journalistes, on souffre déjà pour lui … comment va t-il tenir jusqu’à deux heures du matin non seulement avec son make up mais surtout avec son costume à la gloire de Paul Stanley et ses platform  boots ???

L'exploit de Christian : une page entière dans le spécial Rock hard !

Quoi qu’il en soit, il est 13 heures et nous prenons enfin le temps de partager un peu, de prendre des photos,  de raconter nos expériences de la veille et de l’avant veille. Un photographe s’est perdu dans le pit déserté de la Mainstage 1. C’est le moment idéal de lui demander gentiment d’immortaliser le groupe de Kiss fans de ce début d’après midi.

Les Kiss fans garderont-ils leurs précieuses places jusqu' à la tête d'affiche ?

Un moment avec Daniel Puzio de Vulcain.

Adrien m’a conseillé de ne pas louper le prochain concert. Avant qu’il ne débute, les quatre privilégiés accrédités filons vers la salle de presse afin de voir ce qui s’y passe. Certains spéculent sur une hypothétique rencontre avec un membre de Kiss. je les rassure tout de suite : Lemmy, Alice, Slash et à fortiori  Kiss ( qui ne recevra que France 3 ), tu as autant de chance de les voir que de croiser un kangourou vert à cinq pattes !

Gilles et Valérie avec Mélanie et Jérémie, les gagnants du concours de la chaîne musicale québécoise MUSIQUE PLUS.

Par contre, nous rencontrons Daniel Puzio, enchanté des moments qu’il vient de vivre avec Vulcain et des retours que le groupe reçoit avec ferveur depuis une heure ! Thierry Selva, ravi de le rencontrer évoque avec lui quelques glorieux souvenirs du passé.  Avant qu’il ne s’échappe, nous sortons nos appareils photo.

Gilles et Valérie sont aussi de la partie accompagnés du charmant couple québécois, Mélanie et Jérémie vainqueur du concours Musique Plus. Assister tous frais payés à ce festival à l’autre bout du monde est pour eux un tel rêve qu’ils consument chaque instant avec délectation, absorbent chaque moment eyes wide open !

ELUVEITIE : acte manqué !

Soudain, de ma posture backstage,  un son fort séduisant m’interpelle. Si le growl est de rigueur, la cornemuse et la flûte Irlandaise qui se détachent de  la Mainstage 2 me mettent la puce à l’oreille … J’ai complétement zappé ELUVEITIE, cet excellent groupe de folk métal Suisse ! C’est regrettable mais j’ai beaucoup de chance : quelques jours plus tard, ils confirmeront une date au Phare à Toulouse. Avec Korpiklaani en co-tête d’affiche,  celle -ci nous régalera !

Devant la MainStage 1, Poupoune et les 2 Sylvie attendent Primal Fear.

Ralph Scheepers, la présence et la voix

Retour près de nos potes pour le fameux conseil d’AdrienPRIMAL FEAR ! Si je ne connais encore rien à ce combo, dès les premières minutes, me voilà comme happé, subjugué par ce power métal teuton qui me file une claque monumentale.

Avant de sombrer, Jimmy semble sensible à d'autres arguments que ceux de Primal Fear !

Il faut dire que si la puissance est mise en orbite par des riffs ultras tricotés par deux gratteux qui n’hésitent pas à délivrer des doubles soli saturés d’un autre monde soutenus par une rythmique dopée sous amphétamines, l’atout majeur de ce groupe est bien son sens de la mélodie. Chaque refrain s’avère imparable, porté par le chanteur le plus impressionnant du festival : Ralf Scheepers ! Inculte en la matière, je ne découvrirai que plus tard que ce sosie de Monsieur Propre n’est autre que le chanteur culte de Gamma Ray et qu’il traine un belle carrière à ses basques. Je vogue de séduction en séduction au fil des titres tout en m’apercevant qu’excepté les premiers rangs et une fan qui déploie des atouts de poids sous son soutien gorge, l’accueil est à peine poli, d’une froideur incompréhensible.

Primal Fear, découverte et coup de coeur !

Ralf touche des notes improbables.

Si Scheepers n’est pas un grand communiquant, tout me séduit chez lui : ses postures , son attitude humble, sa façon de bouger … même son crane chauve qui colle parfaitement au personnage.

De belles envolées ...

Le plus impressionnant restant toutefois des variations vocales hallucinantes dont les sur-aigus sidéraux transpercent le soleil.

Alors oui, impossible de ne pas le comparer à Rob Halford tant il a absorbé toutes les qualités de son idole. D’aucun diront que Primal Fear est à Judas Priest ce que Dick Rivers est à Elvis, il n’empêche que dans le cas présent, l’élève a vocalement dépassé le maitre, avec tout le respect qu’on doit à Rob, gageure pas si fréquente admettons-le !

C'est ce qui s'appelle vivre sa musique ! Pict : Seb.

Dieu que ce power mélodique est bon, chaque titre prenant le contrôle instantané de nos cervicales tout en gardant le potentiel d’un hit absolu ! Je découvre entre autres les incroyables Killbound, Six times Dead (16.6) dont le refrain ne me quitte plus, Riding the eagle ou l’ hymne absolu Metal is forever qui réveille enfin l’assistance. Dommage que ces quarante petites minutes ne permettent pas de proposer  Fighting The Darkness , sublime balade qui nous aurait amené dans une autre dimension.

Primal Fear, riding the eagle ! Pict : Seb

Malgré l’impressionnant batteur Randy Black, un chanteur comme on n’en fait plus et  un bassiste star, Mat Sinner, omniprésent et merveilleux compositeur de ces perles entêtantes, à ma grande surprise, cette force de persuasion, évidente à mes yeux ne convainc pas plus que cela et les avis furent très mitigés.

Le comble, c’est que Jimmy vécut pendant ce set sa deuxième défaillance du festival après The devil’s blood dans la nuit de vendredi ! Alors que j’étais à fond, je l’ai vu se recroqueviller et disparaitre petit à petit à l’intérieur de lui même. Dès la fin du show, sa maman l’amènera vite à l’écart sur les verts pâturages qui jouxtent la scène principale pour 20 minutes d’ un sommeil que l’on espère réparateur.

Un final énorme : Métal is forever !

Benoit Fournier & me ...

Il est 14h30. La chaleur commence à se faire sentir. Quant-à la fatigue, pas le temps d’y penser.

Un fan dont on ne verra jamais le visage.

D’autres Kiss fans pointent le bout de leur nez, j’aperçois Benoit Fournier. Les maquillages fleurissent désormais de toute part. Il y a tant de monde à l’effigie du groupe de New York, que je m’aperçois que nous ne connaissons pas la plupart des  afficionados du Baiser.

Joakim Brodén, Didier & me.

Nous revoilà dans la zone VIP. Laurent m’interroge pour Kissin’ Time radio. Me voilà lui livrer mon incroyable vécu des deux premiers jours lorsque l’on aperçoit Joakim Brodén qui s’arrête pour discuter avec nous. Laurent nous prends quelques photos mais je songe à ma demi portion, fan de Sabaton depuis peu, encore grâce à Adrien … Je demande à Joakim s’il peut patienter quelques instants. Fébrile, j’ ignore si je vais retrouver mon fils et me précipite dehors.

Il y a foule mais Sylvie m’aperçoit et demande à une demoiselle de m’indiquer sa position. La scène à laquelle j’assiste est irréelle quand j’aperçois le petit qui dort encore sur sa maman. Deux colosses se battent ! Ils tourne-boulent et cabriolent jusqu’à percuter ma douce et notre progéniture. Bien-sûr, je m’interpose, nous leur hurlons dessus et s’aperçoivent à peine qu’ils percutent un enfant et sa maman ! Complétement à l »ouest, ils vivaient leur délire comme deux allumés seuls au monde. Nous sommes alors passablement énervés . Jimmy revient à lui, imperturbable. Il ne s’est aperçu de rien. Les deux gars se confondent immédiatement en excuses. Plus de peur que de mal. L’ambiance reste bon enfant. Pas l’ ombre d’une attitude volontairement malveillante à l’horizon. Jimmy semble avoir récupéré.

– Tu veux voir Joakim Brodén ?

– Oh que oui !!!

Le chanteur est toujours là, enchanté de rencontrer le gamin. Il part alors dans un fou rire quand je lui raconte que le petit a déjà vu prés de cinquante concerts avant ce Hellfest et nous rétorquera un amalgame qui en dit long sur la perception des scandinaves à notre égard :

– I know right now why we call the French ‘crazy’ ! ( Je sais désormais pourquoi on dit que les français sont des fous ! )

Jimmy, tout juste réveillé avec Joakim, radieux

Il continue de rire à chacune des photos. J’en profite pour relever le pari lancé par Adrien.

– Si tu rencontres Joakim, je te défie de me ramener une photo de lui sans lunettes !

Sans soucis, le Suédois hôte ses Ray Ban puis dit à Jimmy qu’il va essayer de lui trouver baguettes et médiators. Malheureusement, nos chemin ne se recroiseront pas …

Pari gagné : Ray Ban enlevées !

Les potes accrédités de la Kiss Army France sont à nos côtés.Tandis que Laurent Lahierle réalise quelques interviews pour Kissin’ Time Radio, sa compagne Marie Christine n’est jamais loin de lui.

Un moment d’accalmie dans l'effervescence de cette journée.

– Wouaw, y’a Freak Kitchen à l’extérieur du coin presse !

Christer Örtefors offre un spécail pic à Jimmy.

Christer Örtefors offre un spécial pic à Jimmy.

Dès qu’il l’aperçoit, Christer Ôrtefors, qui a troqué son casque contre un chapeau noir de cow boy, semble sensible à l’intérêt du petit bonhomme. Outre les traditionnelles signatures et avant de prendre des postures très freakkitchiennes avec ses deux acolytes qui mettent autant d’ardeur à poser avec nous que s’il s’agissait d’une séance pour Kerrang ou Rock Hard, le bassiste lui offre son médiator et lui avoue :

– This bass pic is a very special one. The factory made these ones aspecially for two guys : James Hettfield ( Metallica ) and me !

Je traduis ces propos au kid qui se réjouit de compter ce précieux sésame dans sa collection. Jaune transparent,  la caricature de Christer est gravée au recto … avec casque et lunettes, of course !

Suivront trois minutes de sourires et de plaisir avec un groupe dont le délire ne se restreint pas à l’espace scénique !

Les extravagants FREAK KITCHEN et nous ...

Les extravagants FREAK KITCHEN et nous ...

UDO, bonne surprise !

Le timing est parfait. Il est 15h15 et nous revoilà à la barrière de la scène principale, avec un peu plus de mal toutefois. Jérôme et J.C, après une lénifiante et impressionnante grâce matinée (!!!) sont enfin parmi nous !  Une légende du métal vient de faire son apparition : UDO !

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, je n’ai jamais été sensible à l’univers du groupe qui l’a rendu célèbre : Accept. J’avoue avoir traversé les 80’s et 90’s complètement hermétique à ce heavy allemand pachydermique dont même le célébrissime Balls to the walls m’ennuyait.

Je m’attendais donc à ronronner allégrement durant la prestation du chanteur teuton qui reprend nombre de standards d’Accept. Bilan : rien de cela, bien au contraire ! 45 minutes de pur plaisir passées avec ce vétéran de la scène européenne toujours vêtu de son treillis de combat et dont la voix virile, d’où semblent surgir des cailloux par milliers, n’a pas varié d’un iota !

Me voilà donc transporté dans l’univers d’un UDO que je découvre véritablement en ce jour. Difficile de rester étranger à des power songs aussi remuantes que Vendetta, Thunderball ou Man and machine qui, dès les premiers accords, s’emparent du contrôle de vos cervicales. Le ton est donné, le show se conclue avec deux titres incontournables qui ne manquent pas d’électriser une foule massive qui reprend en cœur des hymnes d’Accept : Metal heart qui a le don de réveiller le chanteur qui sommeille en chacun de nous et … Balls to the wall qui, pour le première fois, s’il referme avec brio la page Hellfest consacrée à UDO, ouvre définitivement la mienne à l’univers de cet incontournable artiste d’ un heavy métal où plomb, acier et mélodies fond décidément bon ménage !

UDO, rock'n roll attitude. Pict : Seb.

Entouré d’un groupe solide, le papi allemand aura délivré une prestation plus que plaisante, enthousiasmante, un véritable moment de partage dont le public, chantant à gorge déployée, se souviendra tel un très agréable moment du festival. Je m’interroge encore sur mon hermétisme durant tant d’années …  Un mystère évaporé par la grâce du Hellfest !

Au plaisir de vous revoir guys ! Pict : Seb.

Un curieus mélange de Alice Cooper, Paul Stanley et Bart Simpson !

Un curieux mélange de Alice Cooper, Paul Stanley et Bart Simpson !

Milieu d’après midi, soleil de plomb. Je zappe le show de Behemoth sur la scène 2 pour profiter un peu de l’ambiance du festival. Autour de nous, des enfants sont déguisés, des familles envahissent le site.

Un très curieux personnage !

Il y a toujours de curieux personnages qui interpellent comme ce gars arborant un masque à gaz dont je ne verrai jamais le visage ! Moi qui n’aurais pas tenu plus de deux minutes là dessous, je reste circonspect ! L’ambiance demeure toutefois des plus festives, paisible à souhait.

Des fans maquillés envhissent le site.

Des fans maquillés distillés dans la Hellfest Arena..

Le moment est venu de  me rafraichir. Il est 16h20, j’ai bien choisi mon heure . Backstage, la chance est décidément de mon côté, plus que jamais même car peu auront le privilège de croiser la route du baroudeur anglais !

– Hey Byf, can we take a couple of pictures ?

-Yeah, for sure, no problem !

Je file vite mon appareil à une journaliste qui passe, le moment est dans la boite. Le leader de toujours de Saxon, celui qui m’avait fait rêver dans mon enfance lors des referendums Studio 3 à la TV avec le clip de Princess of the night venait de faire son unique court passage dans le coin presse !

Rencontre avec Byf Byfford !

Rencontre avec Byf Bifford !

Avec les autres journaleux en herbe de divers webzines, l’ambiance est excellente. C’est toujours un plaisir d’ évoquer son parcours et de découvrir celui des autres. On échange nos cartes, évoquons nos diverses expériences puis, souvent, quelques stars font leur apparition.  Et ceux qui arrivent ne me laissent pas de marbre puisqu’il s’agit de Mat Sinner et Ralph Scheepers qui viennent de me scotcher avec Primal Fear.

Ralf and Mat with me.

Ralf and Mat with me.

Il y a aussi Marjorie et l’équipe qui fait les reportages pour la Hellfest TV. Ils désirent interviewer Jimmy. Pas de temps à perdre, je file le chercher. Laurent et Marie Christine sont toujours dans le parc en zone presse. Elle me dit ne pas vouloir manquer Saxon.

– Tu sais que Byf était à 10 mètres de toi il y a cinq minutes ?

Ma révélation sonne comme un coup de bambou pour la compagne de l’animateur radio. Elle m’avoue alors, blême,  que Mr Byfford est son idole absolue ! Je lui montre les photos. Elle n’en revient pas… Une déception dont elle aura visiblement du mal à se remettre !

Un fan... Pict : Lolo.

Retour dans la salle presse avec mon fils. Nous avons croisé de plus en plus de personnes arborant le maquillage kissien !

On croise même quelques make up du Fox ! Pict : Insane Motion.

La pression commence à monter, elle est perceptible. Peu à peu le site se transforme en un petit kissland . Quel dommage que des fans absolus et certains amis ne puissent vivre ces instants avec nous. Beaucoup préfèrent les dates en salle, spectaculaires à souhait, d’autres n’ acceptent pas que Kiss puisse se produire sans capter toute l’attention d’un public acquis à 100 %. Ce contexte d’un festival aux origines extrêmes ne les a pas séduits. Dommage !  Le pari n’est pas des plus évidents aujourd’hui. Si la plupart des festivaliers respectent, si beaucoup admirent, d’autres ricanent devant ce qu’ils appellent un cirque. Nul ni personne, aussi brillant et novateur fut-il, ne fera jamais, quoi qu’il en soit, l’unanimité …  même si le groupe en question a inspiré des centaines d’ artistes dont ces gens là sont fans …

Hellkissland !

Hellkissland !

Pour l’heure, nous voici en compagnie de la voix et du poumon de Primal Fear que nous rencontrons avec un plaisir non dissimulé. S’il se prête au jeu des photos avec plaisir et sourires, Ralf Scheepers s’averera être un parfait gentleman, soucieux de masquer sa bière derrière lui quand il prend la pose avec le petit ! Cohérent avec ce que j’avais perçu sur scène, je ne peux m’empécher de lui dire ce qu’il sait déjà, quitte à enfoncer une porte ouverte :

Ralph, you’re really like a  new younger Rob Halford to my point of view. It’s an amazing discover for me ! One of the best voice of the fest  ! And I enjoy your cool attitude, your way of standing, very cool !

-Thanks a lot, I appreciate !

Jimmy profite enfin de Primal Fear.

Jimmy profite enfin de Primal Fear.

Interview pour la Hellfest TV.

Interview pour la Hellfest TV.

Nous sommes désormais devant la caméra de Enguerran et le micro de Marjorie… pour rien puisqu’il n’y aura pas de bonus finalement sur le DVD officiel du Hellfest.

Une équipe particulièrement sympathique.

Une équipe particulièrement sympathique.

Tour à tour , Laurent, Marie Christine, Jimmy et moi-même avions donné nos impressions sur nos activités, le lieu, notre expérience et le regroupement de la Kiss community, pas évident à mettre en place au sein d’un tel fetival . Le kid s’était exprimé comme un chef pour une équipe de reporters qui n’avait pas ménagé sa peine et son investissement aux quatre coins du site. Toutefois, cela reste un bon souvenir et notre toute dernière incursion dans le cercle …

A notre retour dans la fosse aux lions, le peuple s’est considérablement densifié . Pas moyen de rejoindre nos proches cette fois. Nous sommes à une quarantaine de mètres de la scène. Le show de SAXON a débuté depuis déjà dix minutes ! Il en reste quarante, heureusement !

Byf Byfford, le vieux routard du rock.

Byf Byfford, le vieux routard du rock. Pict : Seb.

Juste à notre droite, il y a Marc Fery, le chanteur de Blasphème. Tout en nous délectant du spectacle, on prend quelques photos avec lui. Je lui hurle à l’oreille que ce fut un vrai plaisir de les voir ouvrir cette journée et de découvrir quelques nouveaux titres. Le chanteur profite, comme soulagé d’avoir réussi son examen de passage !

Rencontre avec Marc Fery de Blasphème.

Sur scène, SAXON assure son set comme les vieux pros qu’ils sont, sans surprise mais avec conviction. Byf sait que les vieux titres sont les plus attendus et offre au public ce qu’il est venu chercher. Si le soleil brille, le vent éparpille le son aux quatre coins du site, les seuls premiers rangs ne souffrant jamais de l’acoustique tournoyante. Quoi qu’il en soit, la set list enfile tous les classiques et notre homme connait la recette pour faire chanter, taper des mains et headbanger la marée humaine. Pas un titre faible à l’horizon … Et que dire des cinq derniers, tous cultes : Live to rock, Princess of the night, Crusader, Wheels of steel et Denim and leather! Que du bonheur !

Saxon prend congé de nous... Pict : Seb.

Une musique qui conserve !

Une musique qui conserve !

J’ai conscience désormais qu’il convient de vite retrouver nos amis, nos proches, de regagner les premiers rangs et ne plus les quitter. Tant pis pour Devin Townsend Project qui joue sur la Main Stage 2 et dont j’ai entendu dire le plus grand bien ! C’est aussi la dernière fois que j’apercevrai ce vieil homme qui n’a échappé à personne, se dandinant quatre jours durant sans discontinuer au son de tous les groupes des deux scènes principales. Magnifique !

Sylvie, Jérôme et J.C, pantois, découvrent leur article !

Entouré des miens, je peux enfin dévoiler à Sylvie et Jérôme qu’ils sont désormais célèbres dans l’ Ouest de la France. Les voici bouche bée devant un tel article ! Ceux qui les entourent sont aussi surpris qu’eux de cette mise en lumière sur un fest’ qui glane autant de monde.

18h50, il est temps de découvrir STONE SOUR live, groupe dont j’avais apprécié le dernier DVD chez Chris Rebaudo un mois plus tôt et dont l’ alternance de power rock et de belles balades m’avait séduit. On est loin de Slipknot dont le chanteur Coray Taylor fait aussi partie tout comme le guitariste James Root.

Corey Taylor, belle présence mais ...

Corey Taylor, belle présence mais ...

Stone Sour sera LA déception du festival tant je n’ai eu l’impression de n’entendre qu’un seul titre tout au long du set. Toutes les soft songs et autres mid-tempos sont passés à l’as et il ne restait plus qu’une énergie furieuse qui nous a vite lassés malgré le charisme et l’implication furieuse de Corey !   Et si le groupe prend le risque de proposer plusieurs titres de son futur album, ce qui doit être un bonus divain pour les spécialistes ( y’en a t-il beaucoup ? ) apparait pour nous comme un ballon de baudruche aussitôt dégonflé ! Pour le première fois, les jambes vacillent, le corps devient lourd …

Sylvie Bonin et l'homme au masque à gaz durant Stone Sour.


Si lourd que, vissés sur nos deux pattes devant la scène principale, plus question de naviguer sur le site. Il est désormais temps de s’asseoir sur l’infime espace qui nous est dévolu. Notre champ de vision se résume à une foret de jambes dressées tout autour de ce champ ou l’herbe n’est plus que friche.

 A droite, se joue pourtant, aux dires de nombres d’amis, afficionados de thrash métal, un des moments cultes de cette édition 2010. EXODUS va libérer toute l’énergie des plus féroces spectateurs, va ensorceler ceux qui ont décidé de se lacher, de véritablement en découdre, partageant une folie communicative faite de circle pits, bravehearts et autres slams ravageurs où la fureur le disputera à la folie comme en témoignent cette video ou encore celle ci plus audible.

Un concert de dégénéré ? Surement d’un certain point de vue même si, à n’en pas douter, il fut un exutoire jouissif dont beaucoup garderont un impérissable souvenir tel LE moment extrême du festival, infiniment supérieur à ce que proposera SLAYER une heure plus tard en clôture de cette même  Mainstage 2 .

Une des bravehearts superbement photographiée par Moocher.

Une des bravehearts superbement photographiée par Moocher.

Entouré de potes en attendant Lemmy ...

Pendant ce temps, je suis toujours assis dans mon salon de poussière. Magie de l’époque, je passe une bonne partie de l’heure Exodus avec Sylvain Verne puis mon paternel. Ils vivent en direct la honte du football national en Afrique du Sud. Rivés sur les écrans, c’est l’affaire du bus de Knysna, la grève des inconscients du football français. Le foot, c’est mon job au quotidien, je suis éducateur sportif. Pourtant, complétement déconnecté du monde, sur la planète Hellfest, dire que je m’en contrefous est un euphémisme.

Maquillé hier en Alice, ce couple attend Kiss aux premières loges. Pict : Insane Motion.

Je prends l’info avec stupéfaction mais j’embarque immédiatement mes interlocuteurs dans l’univers du métal. Quoi qu’il en soit, je n’entends quasi rien tant le vrombissement humain et le son étouffé que distille Exodus m’ autorisent davantage à parler qu’ à écouter.

Sylvie & Poupoune, juste avant Motörhead.

Sylvie & Poupoune, juste avant Motörhead.

Anisi,  s’il demeure à Marseille, Sylvain va connaitre avec précision ce qui se passe sur le site et en informer ceux qui n’ont pu faire le déplacement et auxquels nous pensons ( Phil, Michou, Vincent, Riri and co, trop nombreux pour les citer ) … Il sait que la fête bat son plein, que beaucoup se sont retrouvés et qu’il y a à mes côtés moult amis.

Ce qu’il ignore encore, c’est que le pire nous attend !

Il est 20h45 quand je me relève et rend à Jérôme son objet de communication mobile contemporain. J’aperçois l’immense drapeau Motorizer dressé devant le matériel de Kiss. Nous nous délectons tous de savourer le concert du légendaire Lemmy et de son non moins célébrissime groupe MOTÖRHEAD ! Nous trois particulièrement puisque nous avions dû sacrifier leur prestation trois ans plus tôt au Arrow festival afin de conquérir les premiers rangs pour savourer, déjà,  l’immense show de Kiss !

Jean-Mi et Ann So Clenet avec Sylvie.

Nous voilà donc debout ! Les Britanniques sont attendus de pied ferme. Les T.Shirts et maquillages kissiens sont entourés désormais de poilus et imposants fans du combo Britannique. Sillonnant la France en permanence, ils semblent toutefois attendus de pied ferme, tant par les habitués que par les curieux qui, comme nous, allaient vivre cette première expérience … dévastatrice !

– Ca va ? Nous dit Lemmy. We are Motörhead and we play rock’n roll !!!

Nous voici alors en pleine guerre, comme victimes d’une secousse tellurique, nos corps attaqués de toutes parts, déjà mis à mal par une furie humaine. Pas de place désormais à une quelconque léthargie , il convient de vite ranger caméra et appareil photo. A présent, mon sac est  en bandoulière autour de mon cou agrippé hargneusement par mon bras gauche tandis que le droit, tel un bouclier tente de parer les attaques aériennes. C’est Pearl Harbor, toutes les dix secondes, se sont des corps de slammeurs qui inondent le ciel de Clisson.

Les slammeurs s'en donnent à coeur joie !

Les slammeurs s'en donnent à coeur joie !

Pris dans cet océan de frénésie ou des vagues humaines déferlent tel un  mouvement perpétuel, l’inquiétude est de mise. Il y a beaucoup d’enfants. Pour la première fois du festival, ils sont réellement en danger. Tout comme nous, c’est une évidence, ils ne profiterons non seulement pas du concert mais l’épreuve sera particulièrement délicate et impressionnante pour eux. Jimmy est quasi incrusté à la barrière entouré avec une bienveillance protectrice par les bras du plus grand fan de Lemmy. Pierrot ne lâchera pas  l’enfant qui nous surprend avec son sourire de délectation tandis que nous sommes tous blancs de peur. On s’inquiète aussi  et surtout pour Shandi, heureusement très protégée elle aussi.

Motörhead, la puissance du rock'n roll !

Motörhead, la puissance du rock'n roll !

La sécurité sera à la hauteur !

La sécurité fait un boulot de dingue, les effectifs ont été triplés. De gros bras recueillent ainsi tel des sacs de pommes de terre les ectoplasmes qui tournent boulent au dessus de nos bras fatigués et ne manquent pas, leurs esprits retrouvés, de naviguer à nouveau du fin fond du site vers la scène !

Lemmy, imperturbable !

Lemmy, imperturbable !

Poignets cloutés, rangeots, bottes et autres douceurs nous percutent à souhait, une semi libération parvenant jusqu’ à nous  avec parcimonie quand un frêle corps féminin déboule au dessus de nos crânes. C’est quasi dos à la scène, au mieux de trois quarts que nous appréhendons le passager suivant. Hallucinant et de plus en plus insupportable. Car la situation, prise avec philosophie au premier abord devient vite lassante, interminable, mettant les nerfs d’un public souvent familial à rude épreuve.

Pendant ce temps, Adrien revient d’Exodus . Le roi de l’incruste va t’il réussir l’exploit de se retrouver à la seule place qui lui est dévolue, le premier rang ? Son calvaire ne sera pas un vain mot pour fendre la foule. Il parviendra toutefois au profit d’un pogo furieux, à nous rejoindre et, mieux, à se visser, comme par magie  à la balustrade ! Le champion du monde a encore frappé  et zappera Slayer afin de  rester aux premières loges pour le baiser. Il pourra toutefois profiter de ces derniers deux semaines plus tard, à Bilbao, avant de nous clouer sur place, Seb et moi, nous retrouvant au second rang lors du phénoménal show de Rammstein  !!!

Heureusement, quelques filles aussi, plus légères innondent le ciel de Clisson.

Heureusement, quelques filles aussi, plus légères innondent le ciel de Clisson.

Et le concert me direz vous ? Ah oui, Motörhead ! L’affrontant dans l’adversité, baigné dans un nuage de poussière d’où percent les derniers rayons d’un soleil couchant, il restera les traces d’un savoir faire à toute épreuve, d’une machine à broyer, d’un rouleau compresseur drivé par un timbre rocailleux à l’extrême et deux acolytes au diapason.

Lemmy, légendaire ! Pict : Seb.

Si ce n’est celle du contexte, le set est sans surprise, carré et redoutablement efficace. Nos seuls répits viendront des solos de gratte et de batterie ( inutiles mais reposants ) et d’une danseuse du ventre qui capte les regards sur Killed by death.

L'éclate absolue pour certains. Pict : Insane motion.

Quand  Phil Campbell nous propose alors les premiers accords de l’attendu et cultissime Ace of spades, on imagine que l’averse des corps qui s’intensifie touche à sa fin. Malheureusement, nous demeurons davantage focalisés par notre supplice   que par le divin brulot ! Ann So Clenet, l’épouse de Jean Michel, nous a rejoint peu avant le concert avec sa charmante  fille Marie. Or, les girls sont comme apeurées, à la frontière de la terreur, les enfants sont planqués sous les hommes. Je vois Christian Renard blème sous son maquillage qui s’efface peu à peu. Ses platform boots le tiennent debout mais il vogue de tribord à bâbord emporté par le flot des corps qui vacillent sans chuter.

Voici alors venu le temps de  la prolongation où le coup de grâce nous est asséné par le savoureux Overkill qui manque de nous achever pour de bon ! Au rythme des futs de Mickey Dee,’the best drumer in the worlld’, dixit Lemmy, les secondes se transforment en incandescentes et interminables minutes qui semblent se jouer avec sournoiserie de notre libération salvatrice.

Les corps pleuvent sur Clisson !

La Kiss community est désormais émancipée mais comme vidée, stupéfaite. Malgré les tumultes, nous n’avons pas bougé d’un iota. Cette position, si  proche des icones du glam rock, aura été  plus méritée que jamais ! Les die-hard fans de Motörhead s’éloignent pour la plupart, il vont pouvoir se restaurer, se soulager, ou aller headbanger sur SLAYER tandis que d’autres restent sur place. Je sympathise avec l’un d’entre eux, un molosse. L’échange est chaleureux, il se languit de découvrir Kiss dont il ne connait que la légende.

Les kids ont survécu à Motörhead !

Les kids ont survécu à Motörhead ! Pict : Jérôme.

Il est temps de parfaire son make up... Pict : Ann So.

Je rappelle Sylvain, lui confie que l’ambiance festive, chaleureuse, on ne peut plus foisonnante nous a mis à rude épreuve. En direct, je lui raconte l’installation impressionnante de la Kiss stage. Bizarrement, cela se passe devant nos yeux. L’immense rideau au logo argenté n’a pas été déployé. Il est pourtant enroulé sur la première rampe. Le début du show va être encore modifié. Pour palier à l’absence d’un écran sur le côté gauche de la scène, l’immense flag ne tombera qu’ après la diffusion du film montrant le groupe en coulisses afin que tout le public profite de l’incroyable et spectaculaire entrée du groupe en scène !

... Pour un joli résultat ! Pict : Lolo.

Nous n’en sommes pas encore là, une surprise de taille m’attend ! Alors que la nuit vient de tomber, invisible depuis trois jours, mon ami Boubouille a décidé coute que coute de me retrouver. En un tel instant, il n ‘imagine pas que je puisse être ailleurs et sillonne frénétiquement, profitant des mouvements d’entre concerts, la largeur des premiers rangs. Une sorte d’ Adrien sommeillant probablement en lui, le voilà qui réussit son pari. J’en reste pantois, enchanté de le voir enfin en ces lieux ! Il va vivre le spectacle près de nous, laissant sa bande sur la plate forme handicapés, on ne peut mieux placée toutefois !

Tandis que la tension monte et la fébrilité nous gagne, congédiant la fatigue en un espace temps reculé, mon fils est en train de craquer et de vivre sa troisième défaillance du festival, au pire moment cette fois-ci ! Lui qui n’était pas avec nous à Genève, qui se délecte d’assister à ce concert depuis si longtemps n’en peut plus. Il est au bout du rouleau et veut partir !!! Impossible pourtant de reculer, de bouger d’un pouce. On ne peut même plus poser nos fesses dans ce qu’il reste de brins d’herbe. Dans trente minutes, le dernier concert, le plus prestigieux jamais donné à Clisson, le seul en France des américains, va commencer. Jimmy sort des bras de Pierrot, se déporte, perd sa place et commence, lui qui est si facile à vivre,  à devenir pénible.

Il flotte comme une once d’énervement. Adeline, la cousine de Poupoune, témoigne d’un certain agacement, elle qui n’est plus qu’à quelques minutes de son premier concert du baiser, compressée, en sueur comme nous tous et prise dans l’étau du rêve et de l’âpreté. Une certaine acrimonie, ô combien concevable, apparait alors tant l’ état de l’enfant est aux portes de la rupture. Si on finit par lui faire entendre raison, un photo, parue dans Le télégramme résume à elle seule l’état dans lequel il vivra les 130 minutes de Kiss sur le sol français !

On aperçoit pas mal d'entre nous sur cette photo du Télégramme. Jimmy est au bout de lui même...

Malgré le coup du rideau, décalé par rapport à Genève, l’entrée en scène des New-yorkais, amenés par une passerelle élévatrice du fond de la scène jusqu’à nous, s’effectue dans un vrombissement irréel entre flammes et explosions. La foule semble médusée quand elle aperçoit le trio volant au dessus de la batterie impressionnante d’Eric Singer sur le premier single de Sonic Boom : Modern Day Delilah.

Une des quatre plus belles entrées de l'histoire de KISS !

Une des quatre plus belles entrées de l'histoire de KISS !

Poupoune et Sylvie à fond !

Poupoune et Sylvie à fond !

KISS a amené la grosse artillerie et n’ a pas fait les choses à moitié contrairement à Mötley Crüe ou Marilyn Manson l’an passé ! Durant les premiers titres, il flotte comme un sentiment étrange dans le public où s’entremêlent émerveillement, méconnaissance de l’univers kissien et décalage visuel absolu . Les gens sont au spectacle, moult caméras et appareil photos sont hissés et la furie retombe peu à peu.

L'attente fut longue pour Adeline et J.C qui profitent enfin !

Si certains slammeurs impénitents se hasardent à voler encore au dessus de nos têtes, ils comprennent vite que ce petit jeu là est terminé. J’ aperçois alors un père de famille et quelques proches sortir de leurs gonds . Électrique,  l’ambiance l’est aussi dans le public ! D’autant plus que Dean Snowden un des managers du quatuor maquillé donne désormais des consignes stupides à la sécurité : plus de photos et de films ! Ce fait est d’autant plus inexplicable qu’il est inédit au Hellfest mais aussi sur toutes les autres dates de la tournée de Kiss ! Jamais nous n’ avions été ni ne serons scrutés de la sorte ! Quatre jours plus tard, à Barcelone, lors de la meilleure date de cette tournée, pas la moindre contrainte pour les spectateurs ! Cette initiative est d’autant plus regrettable qu’elle ne touche que les cinq premiers rangs, les die-hard fans, le reste du public pouvant photographier à loisir ! Depuis, même pour les organisateurs, le mystère reste entier.

Trop de photos pour les fans ??? Pict : Le télégramme.

Mais ce malaise n’est il pas révélateur d’un état de fait ? Le baiser n’est pas au mieux, c’est une évidence. Enfin, pas le groupe : son génie, mon idole : Paul Stanley ! Pourtant, même nous,  les spécialistes, mettons du temps à nous en apercevoir. Il faudra attendre la piètre réponse du public sur Black Diamond pour le réaliser vraiment.

Paul Stanley, un mystère non résolu !

Gene by Moocher.

Pourtant, le starchild, comme à son habitude en France et ici seulement, entame l’hymne national et réussit la gageure de faire chanter la Marseillaise au Hellfest, véritable exploit en ces temps de honte footballistique nationale !

Ce n’est que plus tard, au fil du show, que l’on décéléra subrepticement que quelque chose cloche. Lui qui se déplace perpétuellement ne viendra nous voir vers la droite qu’à une reprise, il entamera deux growls aussi inattendus que mystérieux et dénoncera quelques problèmes sonores et de retours lumières qui nous sont restés étrangers.

Tommy by Moocher.

Outre ces faits, vocalement, mon idole absolue n’est pas dans un grand jour, loin s’en faut. Plus le concert avance, plus il pioche ! Le tant attendu I was made for lovin’ you s’avèrera même des plus laborieux !

Heureusement, les trois compères de Paul font le show ! Gene Simmons, l’image du groupe toute langue dehors, chante parfaitement et capte l’attention de l’assistance. Une marée humaine qui ne sait pas ou donner du regard tant il y a à se mettre sous les yeux et à se faire saigner les oreilles.

Eric by Moocher.

Même si un membre du groupe est moins bien,  il y a dans les voiles du navire KISS suffisamment de souffle créatif pour ne pas faire appel  aux alizés du grand guignol. Ils l’ont prouvé durant près de quarante ans de carrière. Le seul groupe aux quatre chanteurs témoigne d’une énergie à toute épreuve. Tout en souffrant  d’une set list qui eut pu être plus catchy ( rendez nous I stole your loveTake me, Makin’ love, I want you, C’mon and love me … ), les moments de pure magie rock’n rollienne le disputent sans cesse aux prouesses du spectacle proposé. Ce groupe pourrait changer six fois chacun des vingt titres qui composent le set sans que la tournée n’en pâtisse, bien au contraire … Qui peut en dire autant ?

Il suffit de se retourner pour lire le plasir sur ces visages expressifs.

Quand ces deux aspects là sont réunis, le groupe nous offre ce merveilleux duel guitare / batterie Tommy et Eric rivalisent de technicité complice chacun sur leur plate forme élévatrice dans un déluge de feux d’artifices. Alors oui, il y a tout cet aspect spectaculaire que les fans adorent, l’envol de Gene au dessus des lights, celui de Paul à l’autre bout de la fosse sur un filin qui surplombe la foule, les flammes à gogo, les confettis et autres élévateurs …  Oui Kiss est cela, quatre héros de BD prenant vie devant vous et jouant un rôle défini mais ce groupe est une institution majeure,une des  influences principales du monde du hard rock, du death, du thrash, de tant de groupes qui ont défilé durant ces trois jours et bien plus encore !

Shock me : la version qui déchire !

Alors surtout, ne lieu comunisons pas sur cette légende bien vivante et ne le réduisons pas à ce visuel quasi fantasmagorique. Ils démontrent ce soir encore, toute la dimension de leur univers devant un public pas tout à fait acquis, souffrant parfois de préjugés malveillants, éreinté par trois jours de folie, et qui n’a plus beaucoup d’essence ni de gaz. Même Pierrot, subjugué mais vidé, blanc, le regard minuscule reste livide tant il aura du mal à sortir vainqueur du combat qu’il mène avec la fatigue .

100 000 years : Paul envoute enfin le Hellfest !

Sur  100 000 years, Paul, enfin merveilleux, retrouve tout son éclat de  rock star charismatique. La rythmique en béton armé du morceau propulse la foule dans le jeu du starchild, véritable bête de scène qui transcende le public dans une communion  totale ! Deuce demeure tonitruante, I love it loud, heavy à souhait fait son petit effet tandis que Love gun, Detroit rock city et Shout it out loud  électrisent une foule qui semble retrouver vigueur dans la dernière ligne droite alors que Rock ‘n roll all nite fascine fans et néophytes qui ignorent tout du terrible final où le show bascule dans l’inouï avec guitare cassée, confettis, musiciens qui taquinent les étoles et scène qui s’embrase .

Un final toujours grandiose !

On adore Kiss ou on déteste. Ce soir, même en petite forme, le combo magique a conquis de nouveaux fans. Ils furent la raison de la renaissance de bien des yeux éteints avec un show imparable qui a respecté durant plus de deux heures les   25 000 métalleux présents. Même si ils ont oublié la sublime version acoustique de Beth, même si l’on était très loin de ce que seront les concerts espagnols de la semaine suivante, ils ont montré, dans l’adversité, leur incomparable savoir faire et permirent au Hellfest de pénétrer dans une toute autre dimension.

Un montage des magnifiques photos d'Insane Motion.

Un montage des magnifiques photos d'Insane Motion.

Chapitre 6 : retour sur terre.

Durant le feu d’artifice qui conclue ces trois jours en apnée dans un monde parallèle, on a conscience que ce Hellfest a filé comme la nuit avant l’aube en un fraction de seconde et nous a ouvert des portes qu’on pensait à jamais verrouillées en proposant à qui veut bien en profiter un voyage étonnant vers une ouverture d’esprit libératrice.

Just after the show ...

Boubouille nous quitte  tandis que la famille se retrouve peu à peu. Cette idée de Rock Hard tent n’était pas la bonne pour un rendez vous. Les fans arrivent à tour de rôle devant une MainStage 1 où les roadies de Kiss s’affairent. Si certains nous quittent vite pour retrouver une couche dont ils rêvent, quel plaisir de  revoir à nouveau Pascal Riccieri, the Cannonball, le célèbre catcheur fan de longue date. Il y a aussi Marie-Joelle que je retrouve enfin et des tas d’autres potes : Jean Claude, Christian etc…

Un coup de vent bienvenu amène jusqu’à  nous un certain Philippe Briec, pierre angulaire française ( avec le Kiss journal ) d’une époque pré-internet où il était impossible d’avoir des infos sur le groupe dans les 80’s et les 90’s. Son réseau était impressionnant …  Jérôme, qui espérait le rencontrer depuis un quart de siècle, savoure cette apparition un peu trop brève mais ô combien appréciée !

Retrouvailles avec Philippe Briec.

Beaucoup de proches sont déçus par l’attitude mollassonne d’ un public épuisé qui n’aura répondu avec chaleur qu’au début du show et dans la dernière demi heure. On est loin de l’ambiance caliente, survoltée qui donne aux concerts espagnols ce sentiment d’éternité. Mais peu importe, les flashs crépitent de toute part, on active les boites à souvenirs avant de filer au Métal corner, entre le site principal et le camping. Au milieu de cette effervescence absolue qui nous conduira jusqu’à trois heures du mat, j’ aperçois l’imposant fan de Motörhead . Il s’avance vers moi, du respect plein les yeux :

– Putain man, ton groupe, quelle claque, ils m’ont troué avec force !

Tandis qu’une fête bat son plein à la Corner Tent, Pierrot retrouve la vigueur du fan de Maiden qu’il est et file headbanger une dernière fois sur un petit Running free bienvenu.

C'est Sylvie Bonin qui s'est sacrifiée pour nous prendre cette photo de groupe.

A deux heure trente, nous sommes encore près de quarante Kiss fans. Certains auront zappé le rendez vous ( Raymz, Jean-Rémi etc … ). Après la photo de groupe, on navigue de l’un à l’autre comme pour rendre ces instants éternels. Reverra t-ont le groupe ensemble en Europe ? 38 ans après sa création, le mythe est encore vivant ….

Quand on quitte le site, la hôte aux souvenirs déborde déjà.

Souvenirs, souvenirs ...

Lundi 21 Juin 2010

Peu avant de prendre congé de notre hôte vers 12 heures, la vieille dame nous dévoile la journal du jour : aussi incroyable soit il, Sylvie, J.C et Jérôme sont encore à l’honneur ! Adeline est aussi sur la photo …

L' édition du 21 juin de Presse Océan.

L' édition du 21 juin de Presse Océan.

Nous retrouvons Adrien sur le parking du Leclerc et filons vers Toulouse. Sur une aire d’autoroute , mes amis Les taupes nous attendent. Je ne les ai pas vus depuis vendredi. Le festival est multiple, il se vit de bien différentes façons ….

Deux unes ....

Après le plein d’essence, je file avec Adrien vers la boutique afin de régler la note. Dans le tourniquet à journaux, on aperçoit alors Midi Olympique, le journal du rugby. Anelka est en couverture . Le titre : Foot, la chance du rugby !

Prenant conscience du drame national sportif qui sévit, un fou rire nous guette devant l’inspiration des journalistes. Le coup de grace nous sera alors asséné par la découverte de la Une de l’Equipe : La France en car ( et non en quart ! ) avec une photo du bus de Knysna .

... devenues cultes !

... devenues cultes !

Beaucoup de gens attendent pour régler leur note et nous fixent, sidérés par notre attitude. Nous voici alors à genoux, écroulés dans le magasin, pris devant la caisse d’un fou rire communicatif et interminable.  On devine à leur regard médusés comme une pensée transparaitre !

– Pauvres garçons, ils sont envoutés …. Ils reviennent du hellfest !

THE END

Thierry Agar

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Remerciements spéciaux à Jeff sans qui cette aventure n’aurait pas été la même …. Sans oublier Gilles.

Merci à Moocher pour les superbes  photos complémentaires. Toutes celles de cet épisode et beaucoup d’autres sont ici : DIMANCHE HELLFEST MOOCHER .

Merci aussi à HAVELOCK pour le prêt de certaines photos et à tous ceux dont les clichés figurent dans ce reportage dont les superbes photos d’ INSANE MOTION .

N’ oubliez pas, vos commentaires, vos impressions sont importants. Laissez donc un petit mot !