L’intime tour portait bien son nom. Un artiste seul, face à 2000 personnes attentives et happées. Un chanteur atypique, qui a traversé les modes sans y échapper vraiment et les époques sans y appartenir complètement. Voilà peut-être pourquoi ses chansons demeurent singulières et s’inscrivent sans difficulté dans l’espace telles des ballades familières qui se confondent avec l’air du temps.
D’autant plus que l’artiste a le don de revisiter son répertoire, tantôt au piano, tantôt à la guitare lui conférant une profondeur parfois insoupçonnée. Ethérées, la plupart de ses titres phares trouvent une dimension unique, prennent une épaisseur qui interpellent. Seules quelques boucle et autres samples paraissent parfois superflus, les parties jouées au synthétiseur apparaissant comme les plus superficielles.
Si l’artiste demeure mystérieux, à jamais hors système, il se confie sur les péripéties futiles de la vie (le permis à point tel un fil rouge permanant) et installe une proximité teintée de sourires chaleureux avec une foule qui compte certes quelques années au compteur mais qui lui reste d’une indéfectible fidélité.
Pour les novices que nous sommes, en dehors de quelques soucis technique (un écho dérangeant durant vingt minutes), notre premier rendez-vous avec le chanteur de charme (mais pas que…fort heureusement!) restera telle une parenthèse enchantée et inattendue qui ne demande qu’à être renouvelée dans une configuration avec groupe. Pour ces 110 minutes différentes, pour la suspension du temps lors des Mots bleus, pour le revival Aline, pour les nouvelles textures données à quelques mélopées plus anciennes, nous saluons bien bas le monsieur au seul prénom…
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Chronique et photos : Titi
Merci à Bleu Citron, à Camille et à l’équipe du Casino Théâtre Barrière.
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GALERIE PHOTOS :