« Haluan tavata TARJA! » (Je souhaite rencontrer Tarja!). Une petite phrase et le rêve se réalise… Il suffisait d’être au jus, de suivre la piste sur facebook, d’arriver assez tôt, de prendre son mal en patience et de délivrer en finnois ce délicieux sésame au responsable du merchandising. Si vous étiez dans les cinq premiers, celui-ci vous conduisait jusqu’à votre idole. Belle initiative que d’inviter cinq heureux veinards backstage lors d’un meet and greet des plus chaleureux qui dénote de la part de la Diva une simplicité et un état d’esprit des plus remarquables! Chapeau bas, d’autant plus que Bastien, mon ami fan assidu qui ne compte pas les kilomètres à pu profiter, à domicile, de cette magnifique opportunité…
De quoi commencer on ne peut mieux cette tournée française et cette soirée pour le grand retour dans la ville rose de celle que beaucoup ont surnommé (affectueusement ou non!) la Diva du métal. Deux ans, est-ce trop tôt? C’est la question que beaucoup se posaient à l’écoute de certaines rumeurs laissant entendre que cette date serait un bide monumental côté affluence. Heureusement, il n’en fut rien tant et si bien que plus de 600 personnes ont répondu présentes pour soutenir le meilleur opus de la cantatrice métal finlandaise : Colours in the dark. présentes selon le Bikini), Bien que les concerts de hard rock au sens large se soient multipliés ces derniers temps avec des dates moins onéreuses, cette bonne surprise fait d’autant plus plaisir que la prestation sera de haute volée…
Ce qui ne sera pas le cas, disons le tout de suite, du groupe de première partie : ELYOSE. Le groupe avait déjà assuré il y un peu plus d’un an la première partie de Thérion (il avait été quand même meilleur) et peu affirmeront, après cette prestation des plus approximatives que ce combo est le grand espoir de la scène métal française… En fait, la formation parisienne nous sert un electro-métal qui se veut original mais suscite vite un certain ennui. Desservi qui plus est par un son plus que moyen et des éclairages sombres, ce ne sont pas les interventions maladroites de Justine, la chanteuse, qui arrangent les choses. Heureusement, le public réagit poliment et respecte les artistes…Trente minutes, pas plus … heureusement!
Tout commence donc avec TARJA. C’est un peu comme si nous étions propulsés dans un restaurant étoilé après avoir mangé son entrée dans un Kébab.
Comme il y a deux ans, un grand rideau masque la scène et s’ouvrira après une intro symphonique et grandiloquente. S’il est toujours transparent, il n’arbore plus le visage de la belle, juste le titre du dernier album. La scène est toujours aussi bien agencée, l’immense kit de batterie se trouve à droite, le clavier au fond tandis que le violoncelle occupe le côté gauche, les trois musiciens étant juchés sur de petites estrades. Des draperies du plus bel effet complètent la scène. Et si ce set va se vouloir plus sobre qu’il y a deux ans (il n’y aura pas de démonstration de l’excellent batteur Mike Terrana au profit d’un passage musical du plus bel effet le temps que la Diva se change pour notre plus grand plaisir), cela sera toujours au profit du chant et des compos.
Même si lors de certaines parties des samples viennent soutenir, doubler ou tripler la voix de la chanteuse, celle-ci impressionne au naturel et ne force pas son talent ni son organe pour nous propulser dans son univers inspiré qui n’a d’égal qu’un charisme stupéfiant fait de sourires, de proximité, de regards chaleureux. Habitée par sa musique, le Diva délivre un set ou énergie et communication émanent d’un groupe qui semble uni où seule la nouvelle bassiste a changé depuis le dernier passage en nos terres.
De ce set finalement ramené à la musique, la performance de Tarja ce soir fut juste parfaite. Habitée par sa musique, simplement heureuse de poursuivre brillamment sa carrière, elle se montre décontractée, proche de son public qui le lui rend bien et lui offre roses et peluche.
Pour nous, c’est l’occasion de découvrir des extraits live du dernier opus Colours in the dark. On appréciera tout particulièrement le très énergique Never Enough avec un final instrumental énorme (un des moments forts de la soirée) ou encore le single Victim of Ritual , son rythme martial et le jeu de guitare subtil de l’excellent guitariste allemand Alex Scholpp .
Comme de coutume, la soirée ne serait pas parfaite sans un morceau de Nightwish, son ancien groupe. Et ce sera Wish I had an angel qui sera servi ce soir d’une manière des plus heavy pour notre plus grand plaisir.
La number one des chanteuses de métal symphonique nous a comblé même si ce set (1h25, c’est un peu court!) a fondu tel un bloc de glace sur une plage en plein été. Haluan tavata TARJA! Jamais le finnois ne fut aussi porteur de rêve à Toulouse…
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Chronique : Titi & Conan Akiro.
Photos (3 premiers titres) : Titi…. Photos additionnelles : Lucie.
Merci à Camille de Bleu Citron et à l’équipe du Bikini.
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LES PHOTOS JATA DE TARJA :