Avant tout, un grand merci à Euterpe et à Didier pour le partenariat qui a permis à 10 lecteurs de JATA de gagner par concours leur place pour ce concert !
C’était en août 1996. Nous passions trois semaines à Los Angeles pour le Réunion Tour de Kiss et fréquentions le Raimbow. Dans le célèbre club d’Hollywood, c’est peu dire que nous étions projetés dans un univers féérique. Alors que les tubes intemporels du hard rock s’enchainaient, un homme, habitué parmi les habitués, ne fréquentait pas la piste de danse et ne se mêlait pas aux petites métalleuses peroxydées courtes vêtues qui hantaient les lieux de leurs savoureuses contorsions sur les riffs de Ratt, Bon Jovi, Poison ou Maiden entre autres …
Cet homme restait dans son coin, à quelques mètres de nous. Une bouteille de Jack Daniels à ses cotés, il jouait au ‘Pac-Man’ jusqu’au bout de la nuit. Les gens ne le dérangeaient pas, nous n’osions pas l’importuner en réalité. C’était une star du métal : Lemmy en personne …
Une décennie et demi plus tard, l’homme aux verrues est devenu une icône. Quelques albums et un film l’on propulsé au rang de légende. Il est désormais quasi inabordable.
Le phénomène est tel que MOTÖRHEAD ce soir va plus que doubler son score par rapport à son dernier passage dans la ville rose et presque le tripler si l’on compare aux années 80 !
Près de 4000 aficionados se sont donnés rendez-vous au Zénith. Il est 18 heures, il fait beau, tout le monde semble enchanté de se faire pilonner les feuilles dans une petite heure.
Nous voici installés juste au dessus de la console, idéalement placés, face au micro du sieur Kilmister. Pas d’accréditation photos pour JATA cette fois … pas d’attitude téméraire non plus, on se contentera d’observer les slammers de notre perchoir ( lire ici notre aventure étonnante au Hellfest 2010 sur Motörhead ).
Si beaucoup furent déçus du choix de ne pas retrouver VULCAIN, en première partie et restaient circonspect à l’annonce de NO ONE IS INNOCENT, force est de constater que le quintet français va déployer une belle énergie durant 45 minutes. Servis par un son parfait, il n’est pourtant pas évident de souscrire à ce mix improbable de Trust, Noir Désir et Mass Hystéria. Toutefois, malgré une attitude davantage tournée vers ses musicos que vers la foule au premier abord, le chanteur Kémar Gulbenkian, sosie absolu de Nicolas Canteloup, fini par se lâcher et à conquérir une partie de l’assistance. Si le style peut déstabiliser, la mission est remplie avec les honneurs.
Place à MOTÖRHEAD … La constante avec ce groupe, c’est qu’il n’y a pas la moindre micro surprise. Ça envoie du bois du début à la fin et le problème, c’est que la fin est proche du début : 80 minutes de concert montre en main : ok … mais pas à ce tarif-là !
Alors certes, Mikkey Dee est un monstre à la batterie, véritable spectacle à lui tout seul, Phil Campbell, masqué sous son chapeau abat un boulot considérable et Lemmydélivre des basses assourdissantes assortie d’une voix rocailleuse légendaire.
Mais c’est trop peu à mon sens. Les fans se réjouiront d’entendre plusieurs titres bien rock’n roll du nouvel album ‘ The world is yours‘ tandis que d’autres compensent l’ennui qui les gagne contemplant le périple des slammeurs au dessus de la foule…. Un tel concert se vit, se transpire, se palpe dans la fosse. Si tu es royalement placé comme nous l’étions, il te laisse plus souvent qu’à ton tour sur le bas côté …
Il n’empêche qu ‘un backdrop (dépliant il est vrai en hommage à la France) en guise de décor, des lights figées des années 70 et un son beaucoup trop fort nuisent à ce que l’on peut attendre d’un groupe majeur dans une telle enceinte …
Alors oui, il y a eu Bomber en ouverture et les quatre derniers brulots (Killed by death, Iron fist, Ace of spades et Overkill) sur lesquels nous pogotions même sur nos sièges (Sylvie en garde quelques séquelles) mais … Motörhead a juste fait du Motörhead en mode mineur, type festival en sous tête d’affiche, rien de plus …
N’aurions-nous pas pu nous attendre à un véritable plus avec cette nouvelle popularité, un p’tit décor par exemple, quelques danseuses ? Après tout n’y avait-il pas eu le célébrissime avion de 1981. A l’époque de ‘ No sleep til’ Hammersmith ‘, ils n’étaient pourtant pas encore des légendes du hard rock !
Le point de vue d’ un fan absolu, Mr Lemmy, alias Pierrot, dont c’est la première chronique pour JATA :
- Bomber
- Damage Case
- I Know How To Die
- Stay Clean
- Metropolis
- Get Back In Line
- Over The Top
- One Night Stand
- Guitar Solo
- The Chase Is Better Than The Catch
- Born To Lose
- (Drum Solo)
- Orgasmatron
- Going To Brazil
- Killed By Death
- Iron Fist
RAPPEL : - Ace Of Spades
- Overkill