Il pleut des cordes sur la ville rose. A tel point que ma course vers le guichet s’exécute en solo. Tous mes potes et le public sont déjà à l’intérieur du joyau toulousain, bien au chaud, au cœur de la forêt estonienne dont la bande originale est assurée par METSATÖLL.
Malheureusement, il ne me reste que quelques chansons pour apprécier les sons prodigués par ce pagan venu de l’est. Servie par une ribambelle d’instruments originaux, le public semble capter l’essence de cette power folk puissante et mélodique qui en appelle semble t-il aux forces de la nature. Sans chavirer mais sans pouvoir imprégner ni le message, ni l’enthousiasme délivré, tout ceci m’a semblé entrainant et pas désagréable pour un sou. Si l’on en juge par l’afflu au merchandising en fin de soirée, voilà encore un groupe de plus à mettre en relief dans les discothèques des amoureux du genre qui ne demandent qu’ à exponentieliser leur culture!
Comment être surpris par KORPIKLAANI ? Trois visites en nos terres en trois ans. Si l’on ajoute le Hellfest, ce seront pas moins de cinq occasions de les voir entre Toulouse et Clisson depuis leur venue avec ELUVEITIE au phare le 25 octobre 2010. La France, nouvelle résidence secondaire des finnois.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les finlandais sont une valeur sure en terme de potentiel public. Chaque fois, il y a près de 500 personnes, ce qui est plus que correct pour un groupe inconnu il y a encore peu de temps. A ce titre, on peut dire que l’effet Hellfest opère à plein régime.
Bref, une foule acquise qui est là pour pogoter, slammer, naviguer et tourbillonner sur les chansons à boire du combo festif à souhaits. Tout est dit ici dans notre précédent papier numérique sur KORPIKLANNI. Cette fois, ce fut juste un peu moins intense, un rien moins virevoltant. Le son tout d’abord, un brin étouffé, pas si pur et un peu juste en matière de décibels. C’est quasi inédit en ces lieux. La sono était peut être destinée à des salles plus modestes. Rien de grave toutefois, rien qui n’entrave ni la bonne humeur de l’assistance, ni celle des fans décidés à prendre leur pied . Ce sera sans nul doute le cas. Même si personne ne peut grimper sur scène, même si Jonne Järvelä ne se jette pas dans le foule, le groupe n’en est pas encore à cachetonner et délivre la musique qui lui tient aux tripes. Ces 90 minutes, sans être aussi intense que lors des autres éditions n’en demeureront pas moins vivifiantes et jouissives, les ponts d’orgues restant à jamais ces hymnes intemporels que sont Tequila, Vodka, Wooden Pints et surtout le bouillonnant Beer Beer. Même ceux qui ne boivent pas d’alcool en redemandent !
GALERIE PHOTOS :
LIENS: