STEVE HARRIS BRITISH LION : Le sens de l’admiration… (+ THE RAVEN AGE) – Mardi 15 juillet 2014 – Toulouse, Le Metronum –

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C’est une légende, son nom est associé à la Vierge de fer. Plus qu’un simple mythe, c’est un homme simple et passionné qui va se présenter devant nous. Quand la dimension humaine surpasse l’ombre du mythe, la signification de l’admiration se transforme en évidence.

Le destin est parfois bizarre. Il y a un peu plus de trois semaines, Iron Maiden se produisait au Hellfest et accomplissait une grosse tournée des festivals en Europe avec un show énorme. Et voici que ce soir, le créateur et bassiste légendaire du groupe, Steve Harris, nous revient avec son side project BRITISH LION. C’est une grande chance pour le public toulousain de voir l’artiste dans une configuration beaucoup plus petite, en l’occurence le Metronum.

Malgré le fait que nous soyons le 15 Juillet, en pleine période de vacances (pas facile d’organiser des concerts à ce moment de l’année), la date à défaut d’afficher sold out a déplacé nombre de fans. Les plus acharnés, les plus en vacances aussi, se sont d’ailleurs donnés rendez vous dans l’après-midi afin de profiter d’une zone d’ombre devant la salle, espérant ainsi obtenir quelques dédicaces (ce sera la cas) et partager du bon temps ensemble…bl (6)

bl (7)Pour ouvrir le bal (ça commence à devenir une habitude), Steve Harris nous envoie un membre de sa progéniture. Après sa magnifique fille Lauren (tout petit filet de voix mais le charme opéra il y a quelques années), voici son fils Georges qui débarque avec son groupe THE RAVEN AGE. Le combo distille du classic heavy teinté de néo métal core. Si ce style  fait un gros carton dans les pays anglo-saxons (avec Bullet for my Valentine ou Avenged Sevenfold) nous jouons ici en quatrième division de la discipline. Les compos ne sont pourtant pas désastreuses, loin s’en faut, mais l’exécution, surtout les parties vocales, font peine. Sans ressort, sans grand talent, le tout est servi sans saveur. Les morceaux s’avèrent répétitifs au possible et il faut vraiment que le bassiste arrête de chanter parce que le résultat est proche de la catastrophe! Malgré tout, le public reste poli mais le constat est là: aussitôt vu, aussitôt oublié…

Fort heureusement, BRITISH LION n’aura aucune difficulté à relever le niveau. Un peu d’histoire pour ceux qui ne connaissent pas le groupe. La formation a été créée par le chanteur Richard Taylor et le guitariste Graham Leslie. Ils réussissent à convaincre Steve Harris de produire leur album. Ce dernier, enthousiasmé par les compos, décide de rejoindre le groupe comme bassiste.

bl (5)S’il n’y a rien de révolutionnaire musicalement, ce hard rock de qualité comme on en faisait dans les années 70, racé et sombre sans être progressif, vous immisce dans un univers bien défini, envoûtant et sans artifice. On y trouve quelques guitares jumelles et de micro breaks apparentés à la Vierge de fer. Toutefois, la comparaison s’arrête là.

bl (1)Composé à 95 % de fans de Maiden, les 350 fans dont beaucoup de septiques, vont vite rentrer dans la danse et apprécier la conviction délivrée sur scène et l’emprise délivrée par Steve et sa troupe. Sur scène, on découvre en effet un groupe  survitaminé et très content de se produire devant nous. Si tous les regards sont tournés vers Steve Harris qui nous gratifie de son jeu de basse unique, on regrettera juste un mixage pour le moins suspect et un poil abusé tant le son de son instrument recouvre en partie les six cordistes. Même si le chant de Richard Taylor aurait mérité un peu plus de résonance et d’envergure sonore,  on découvre un vocaliste non seulement talentueux mais impliqué et charismatique. Son coffre n’est pas le plus impressionnant qu’il nous ait été donné d’entendre mais son empreinte vocale n’a aucun mal à séduire et à retenir l’attention. Le concert s’avère des plus agréables, le groupe se donne à 200% et le public répond comme un seul homme (Us against the worldA world without heaven, le tonitruant Judas ou encore These are the hand emportent tout sur leur passage)… Plus d’un sera surpris par l’ambiance et le répondant systématique de l’assistance.bl (3)

bl (4) Comme prévu, il n’y eu pas de reprise d’Iron Maiden (dommage diront certains mais il faut bien dire que le hard mélodique de British Lion s’accorde très mal avec la fuerie heavy du groupe légendaire) mais nous avons droit à quelques surprises comme cette reprise de UFO (Let it roll) qui enthousiasme les plus anciens présents ce soir. 80 minutes de show conclu en chantant au son de l’entrainant Eyes of the Young (très Journey dans l’âme) pour une excellente  soirée qui se conclura par une attitude des plus classieuse du sieur Steve Harris. Celui-ci apparaîtra dans le joli patio du Metronum pour une séance de photos et dédicaces d’une cinquantaine de minutes où il comblera tous les fans jusqu’au dernier. En privilégiés, ce soir, nous avons vu un très bon groupe et rencontré un grand monsieur… A lui seul, il justifie notre sens de l’admiration pour une musique, un style de vie, un parcours. Nous connaissions la légende, nous voici enchantés par l’homme.

Quelques amis lors de l'after avec Steve Harris...

Quelques amis lors de l’after avec Steve Harris…

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Chronique :  Titi & Conan Akiro

Photos : Fanny & Kiko

Merci à SPM et à Fred en particulier!

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3 Réponses to “STEVE HARRIS BRITISH LION : Le sens de l’admiration… (+ THE RAVEN AGE) – Mardi 15 juillet 2014 – Toulouse, Le Metronum –”

  1. Martin Vergniez Says:

    Fais chier j’aurais du y être …

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  2. Superbe chronique Titi…Ce grand Mr qu’est Steve Harris nous a bien fait plaisir. J’avais plusieurs fois entendu dire par des connaissances qui ont pu le rencontrer dans le passé que l’homme est trés gentil et abordable, nous avons pu le vérifier!

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  3. Sympa le Steve Harris d’avoir fait 50mn de photo avec les fans gratos : classe ! ça me fait penser à Sebastien Back mais à l’inverse.

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